L’écoute

Loui Jover, Sugar Mountain

« L’écoute précède tout travail social. Elle exige expérience, maturité, bonne connaissance de soi et reste un exercice difficile et éprouvant.

Ecouter c’est accueillir l’autre tel qu’il est. Derrière la banalité de cette affirmation, se cache une pratique hautement délicate et coûteuse pour celui qui l’exerce. Délicate parce qu’écouter semble la chose la plus naturelle au monde, or l’écoute recèle de nombreux pièges et travers. Entendre vraiment la souffrance et les besoins d’un être exige de l’expérience, une certaine maturité et une bonne connaissance de soi. Elle est coûteuse, parce que personne ne ressort indemne d’une pratique de l’écoute orientée vers la relation d’aide. Dans le champ du social, l’écoute pratiquée par les professionnels est un préalable à leur expertise. Accueillir le vécu douloureux des personnes est constitutif de toute pratique sociale qui se veut empreinte d’humanité. La capacité d’écoute est même l’une des premières qualités demandées dans ces métiers. Elle exige attention à l’autre et bienveillance. Mais elle demeure un exercice professionnel , pour lequel il faut se garder de mélanger ses affects afin de maintenir une distance critique propre à une relation d’aide. » L’écoute un exercice professionnel difficile, Bruno CROZAT, Lien Social n°864 du 6 décembre 2007

Selon Yves BLANC dans son livre L’écoute ( éditions Bernet-Danilo, 1998), l’écoute est une attitude intérieure reposant sur 3 facteurs:

la volonté => l’engagement

la patience=> la disponibilité

La curiosité=> l’ouverture

La volonté: Pour écouter , il faut vouloir. là où il y a volonté, il y a un chemin » dit le dicton. L’écoute doit être comprise comme une démarche volontaire et un engagement personnel. Elle peut se situer à différents niveaux: s’informer, vérifier, questionner, observer, sonder, négocier. Finalement peu importe la nature de la démarche, ce qui compte c’est l’implication personnelle dans sa manière d’écouter. Il suffit de voir nos attitudes lorsque nous ne voulons pas écouter, pour nous en convaincre: cela va du « zapping » ( nous commençons à décrocher ou à penser à autre chose) jusqu’aux mimiques d’impatience ou de désintérêt.

La patience: C’est le facteur le plus difficile dans un monde où tout va de plus en plus vite et dans lequel la réactivité devient un critère de performance. Et pourtant c’est la patience qui donne à l’écoute toute sa richesse et sa profondeur. On ne le dira jamais assez: écouter demande du temps.

La curiosité: Curiosité rime avec ouverture d’esprit. c’est à dire la capacité à accepter la différence et à s’enrichir plutôt qu’à la nier ou la fuir.

dav

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