
Une question qui revenait souvent dans les rencontres que j’organisais pour professionnels de l’éducatif souhaitant se lancer en libéral, c’est combien d’heure je fais ?!…c’est une question qui met en parallèle direct le travail en institution et le travail en indépendant or les deux sont de nature certes similaire mais ne peuvent se comparer ! À différents points. Et notamment celui du Temps.
Le travail social indépendant n’est pas à penser en terme d’heures de » travail » mais en terme de qualité d’accompagnement : qu’est ce que vous voulez pour la personne ? Quels moyens vous vous permettez pour accomplir votre projet d’accompagnement de la personne ? . La qualité du temps accordé à l’autre est sur la plage horaire définie. .. Mais aussi indéfinie !
Être travailleur indépendant c’ est réinventer son temps, c’est décider quand nous travaillons… Bien sûr il y a un temps fixe sur lequel on s’engage à venir au domicile pour » travailler » mais c’ est aussi en dehors de ce moment : réceptionner des appels de la personne le matin, le soir, le midi à tout moments ! C’est se rendre à des synthèses en institution ainsi qu’à des rencontres partenaires , c’est englober notre temps officiel d’intervention dans une multitude d’autres temps annexes qui font parti aussi de notre mission d’accompagnement. Donc si vous voulez devenir travailleur social indépendant, il faut ne pas concentrer votre réflexion sur le temps de » travail » mais bien sur votre souhait à rendre réel la qualité de l’accompagnement. Ce qui je pense, à mon humble avis, ne peut se quantifier.
Je sais que ce souhait de » vouloir savoir » le nombre d’ heure est étroitement lié avec la notion de pouvoir en vivre mais il est aussi je pense pour beaucoup, le fruit d’une expérience professionnelle liée à un cloisonnement de temps et d’argent de nos missions d’accompagnement. Il est alors très sain de se poser ses questions car cela veut dire que nous sommes tous passés par la case du travail en institution mais sachez simplement que ce qui a été intégré par toutes nos expériences professionnelles, ne peut totalement se retranscrire dans l’indépendant. Et c’est ce qui fait sa particularité. Ce qui ne peut se retranscrire, doit alors se réinventer. Virginie